CONCERT - TOUT PUBLIC
Les Tit’ Nassels en concert

Les Tit’ Nassels ne sont pas un duo comme la chanson française en pratique souvent – couple, duel, tango sensuel ou pavane romantique. Ils avancent avec une opiniâtre liberté, une radieuse simplicité, leurs chansons naissant de la seule nécessité de dire ce qui leur survient : des questions, des colères, des sensations, des plaisirs, des sentiments – la vie, quoi. Il en résulte quelque chose qui fait songer à la langue quotidienne et aux images irréelles de Jacques Prévert, des évidences mélodiques du folk ou de la chanson française classique. Axl et Sophie n’ont pas de meilleur sujet qu’eux-mêmes, c’est-à-dire nous. Des vies que l’on suit d’album en album comme on revoit de loin en loin le cousin de Noël ou le voisin des vacances. Voici qu’ils nous donnent de leurs nouvelles dans À double tour, dixième album studio depuis 1998. Serait-ce un album de confinement (un de plus) ? Non. Toutes les chansons, sauf une, étaient écrites avant qu’un virus ne quitte Wuhan et ne transforme nos vies.

Au fond, on préfère : l’histoire que nous racontent les Tit’ Nassels se poursuit sans être polluée par les vertiges d’une période hors normes. Car ils ont beaucoup vécu, en amour, en famille, en citoyens, depuis leurs dernières chansons neuves de 2016, sur l’album En plein cœur. Et on est heureux de les retrouver après les concerts de leurs vingt ans, l’album live en 2020 et ce-que-vous-savez…

Avec À double tour, les Tit’ Nassels reprennent leur singulier récit qui mêle leur je et notre nous, le grand sourire et la gravité, le romantisme qui valse et la poésie qui boxe. L’aventure a commencé au Théâtre de Poche à Saint-Étienne. Sophie et Axl sont étudiants et chantent Jacques Brel, les Beatles, Mano Solo ou Barbara en leur donnant des couleurs personnelles. Le programmateur leur dit en fin de saison qu’il voudrait les voir dans un répertoire original, la saison suivante. Et avec un « vrai » nom, parce qu’Axl et Sophie, cela ne suffit pas. Pourquoi ils s’appellent les Tit’ Nassels sera dès lors le seul mystère des Tit’ Nassels. C’est le résultat d’une séance de brainstorming arrosée, assumé sereinement depuis longtemps – « Tout l’monde peut pas s’appeler Durand », chantait Georges Brassens.
Commence alors une histoire unique dans le paysage français : les Tit’ Nassels racontent des existences plutôt normales, à ceci près qu’elles sont devenues chansons. Ni confession, ni autobiographie, mais la matière vraie de la vie, des mots qui mordent, des tendresses irrésistibles, des formules gentiment cinglantes.
Leur duo reste longtemps autarcique. « En concert, on avait besoin des deux mains, des deux pieds et de la voix », dit Axl. Chanteurs, auteurs, compositeurs et multi-instrumentistes par nécessité, Aurélien Mathot et Sophie Perrin-Signoret élargissent le cercle, en 2014, en accueillant Romain Garcia et David Granier, respectivement bassiste et batteur.
À double tour est le deuxième album enregistré dans cette formule plus pop-rock, plus ouverte, plus diverse, qui correspond à l’envie d’Axl et Sophie d’être toujours plus précis et plus poétiques, d’accorder la même importance à la musique et au texte. Les premières chansons datent de 2017 et vingt et un titres étaient bouclés au temps des couvre-feux et des attestations de déplacement. Un double album qui sort en deux parties, en septembre 2021 et janvier 2022, soutenu par l’envie de beaucoup tourner.
Le premier volume s’ouvre par un des portraits en gros plan qui font la marque des Tit’ Nassels, Elle se cache. Et Axl retrouve sa plume diserte en proverbes et en préceptes à hauteur humaine : « Dansons les pieds sur terre » ou « Le bonheur est en toi, ne cours pas plus loin que ça » dans Reviens-moi. Au passage, dans ce parcours pop-rock, il utilise la seconde langue de l’univers musical français, l’anglais de Shake Your Hand, ou affronte la douleur des attentats de 2015 telle qu’elle peut frapper au loin, dans Dam’ Paname…
Gros coup de colère avec Place de l’ego, qui napalme l’époque des selfies et des réseaux sociaux : « Que tout le monde se sente important et perde toute pudeur, montre des photos de ses enfants et partage ses recettes de cuisine, puis que tout cela devienne un théâtre de haine… J’étais agacé depuis des années et je l’ai enfin mis en forme, sans doute après un post sur Facebook qui m’a énervé. » explique Axl.
Mais la grande affaire des Tit’ Nassels reste l’amour, au cœur des aveux de Je suis amoureux : « Je suis amoureux de l’amour / Des chansons j’en fais tous les jours / Et elles sont plus ou moins ratées / J’espère qu’il y en a une qui vous plait / Car je suis tellement amoureux / De la passion, de la vie à deux ». Axl confirme : « Le couple est très présent dans tous les albums. Ça me tarabuste, ça m’obsède – la découverte, la vie à deux, les concessions, les constats, les déceptions, le temps qui passe… J’idéalise le couple et je suis peut-être plus amoureux de l’amour que je ne suis amoureux. J’aime partager cette expérience. »

Portfolio

Partagez cette info avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

Twitter Facebook Google Plus Linkedin email